La 3ème réunion du comité de pilotage (COPIL) du projet de Promotion de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture en zone CEMAC (PPCA II-CEMAC), s’est tenue le 18 septembre 2020 par visioconférence. Au menu des échanges, les perspectives de continuité du projet et les impacts de la covid19 sur les activités de la pêche et de l’aquaculture en zone CEMAC.
Préalablement prévue cette année en présentiel à Douala au Cameroun, les travaux des experts des pêches et de l’aquaculture de la zone CEMAC, en raison de la COVID 19 se sont finalement tenues le 18 septembre 2020 par visioconférence. C’était sous la présidence du Dr Guy Irene MIMBANG, représentant du ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales.
Le PPCA est un projet du Programme Economique Régional de la CEMAC (PER-CEMAC), dont la mise en œuvre a été confiée à la CEBEVIRHA. C’est un projet intégrateur qui a été élaboré pour améliorer la qualité de vie des acteurs de la chaîne de valeur de la pêche et de l’aquaculture de la sous-région. Pour la bonne exécution de ce projet, un Comité de Pilotage (COPIL) a été mise en place, afin de surveiller et de donner des orientations.
Le COPIL se réuni de manière rotative toutes les années dans chacun des Etats membres de la CEMAC. Il est composé des responsables de la Commission de la CEMAC, de la représentation sous régionale du Bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), des Directeurs Généraux en charge de la pêche et de l’aquaculture des Etats membres de la CEMAC, et des responsables de la CEBEVIRHA.
Le Secrétaire Exécutif de la CEBEVIRHA, Monsieur Pedro Bayemé Bayemé AYINGONO, dans son allocution de circonstance, a fait un état de mise en œuvre du projet à date. Il en ressort que, grâce aux ministères sectoriels, des études juridiques et socio-économiques ont été réalisées dans l’ensemble des six Etats de la CEMAC.
Il a rappelé qu’il a été demandé à chaque Etat de proposer dans le cadre du PPCAII, une activité visible, pérenne et résiliente pour les pêcheurs et les aquaculteurs en cette période du covid19, dont le financement n’excèderait pas 25 millions FCFA.
Prenant la parole, Monsieur Jovin Ange IWANGOU, représentant de la commission CEMAC, a souligné la situation de crise économique et sanitaire qui impose une révision des modalités de mise en œuvre de ce projet et réitéré aux experts, la nécessité de prendre des dispositions idoines pour la prise en compte du projet et son financement dans les politiques sectorielles de leur Etat.
Au risque de voir ce projet PPCAII mis en veilleuse, le Secrétaire Exécutif a exhorté les Etats à considérer la proposition de la Commission de la CEMAC, tout en leur rappelant la pertinence du projet comme opportunité de création d’emplois durables, de lutte contre la pauvreté, et de diversification des économies sous régionales.
Par ailleurs, Monsieur IWANGOU a réitéré le soutien de la Communauté : « la Commission CEMAC est disposée à accompagner la CEBEVIRHA dans la mobilisation des finances extérieures, en dépit de la situation économique et sanitaire de la sous-région ».
Outre ces questions administratives, les experts de pêche et de l’aquaculture se sont penchés sur l’impact du covid19 sur les activités de leur secteur. La propagation du coronavirus qui a impactée négativement l’économie mondiale y compris celle de la sous-région n’a pas épargné les systèmes alimentaires. Les effets de la covid 19, ont affectés l’ensemble des activités des secteurs de la pêche et de l’aquaculture entrainant ainsi, la baisse des productions, l’inflation, la pénurie de certains produits entraînant ainsi certains accommodements dans plusieurs pêcheries.
Les ouvriers informels ont été durement touchés par les pertes d’emplois et de revenus tant au niveau de la capture et de la post-capture.
Les difficultés d’approvisionnement et d’acheminement des aliments pour poisson ont pénalisé à suffisance l’aquaculture et orienté les aquaculteurs vers d’autres sources d’aliments.
Le renforcement de la résilience le long de la chaîne de valeur de la pêche et de l’aquaculture semble alors des plus nécessaire.
Pour réglementer ces secteurs certains gouvernements ont pris des mesures idoines pour garantir la disponibilité et la stabilité en produits de pêche, notamment ; le maintien du prix des produits, la réduction des embarcations, le développement de la vente des produits en ligne, ou encore, l’organisation de rotation de vente des mareyeuses dans les marchés.
Avant de mettre un terme aux travaux de cette 3ème réunion du COPIL, La CEBEVIRHA a insistée et rassurée les Etats sur la disponibilité des ressources pour la mise en œuvre des activités prioritaires au quatrième trimestre de l’année en cours.
Aussi, les recommandations allant dans le sens du renforcement et de la continuité du projet PPCAII, ont été dites à l’endroit des Etats, de la CEMAC, de la FAO et de la CEBEVIRHA.