Sur instruction du Secrétaire Exécutif de la CEBEVIRHA, les directions de la pêche et des échanges, se sont concertées ce 16 mars 2022 dans la salle de conférence de la CEBEVIRHA, avec une délégation du ministère en charge de la pêche du Tchad, au sujet d’une épizootie qui attaque les poissons au Tchad. Parmi les approches évoquées dans les débats, figure la synergie d’actions pour éradiquer ce mal qui semble s’étendre dans la sous-région.
Saisie par le ministère de l’environnement, de la pêche et du Développement Durable du Tchad, sur l’apparition d’une épizootie qui décime les poissons dans la Tandjilé au Tchad, la CEBEVIRHA a invité les services compétents du dit ministère pour mettre en place d’un commun accord, la stratégie devant permettre de trouver des solutions appropriés à ce problème sanitaire récurrent.
Selon les informations du ministère en charge de la pêche, le phénomène a été observé dans les pêcheries du canton BOLO, plus précisément dans les plans d’eau de Tchiré et de la Tandjilé tous deux affluents du Logone. Les espèces de poissons affectées par cette épizootie sont les Citharunis Citharus, Heterotis nilocticus, Lates nilocticus, Clarias Sp , Synondontis Sp et Bagris Bajad.
Outre les pêcheries de la Tandjilé, d’autres pêcheries du Tchad sont touchées par la maladie. Il s’agit du Moyen Chari, du Mayo Kebbi Est, du Chari Baguirmi et de la ville de N’djaména. Des pathologies identifiées sur ces poissons s’observent des ulcères externes, des hémorragies internes et externes. Difficile à ce stade, de chiffrer exactement l’ampleur du mal selon les techniciens, qui stipulent toutefois d’un taux de contamination de 15%.
Ces observations devenues récurrentes dans les cours d’eau du Tchad, avaient été déjà signalées en Centrafrique et au Gabon.
Face à cette situation, la CEBEVIRHA envisage organiser une réunion de concertation sous régionale avec les partenaires du développement (FAO, CBLT, PNUD, U.E, UINC…) et les acteurs étatiques des pays membres de la CEMAC, pour évaluer la portée de l’épizootie qui affecte les espèces de poisson, afin de limiter la propagation de la maladie et ses dégâts sur la faune ichtyologique et les populations. Cette réunion entrevoit alternativement de mettre en place une TASK Force pour le suivi et la gestion des questions sanitaires des ressources halieutiques.
La CEBEVIRHA a pris à bras le corps, cette situation afin de stopper le plus tôt ce phénomène qui nuit à la santé des poissons, et qui n’est pas sans conséquences sur le déséquilibre écologique, la diminution des ressources halieutiques, la baisse des revenus des acteurs (pêcheurs, mareyeurs, commerçants de poissons), et la dégradation de la santé du consommateur …etc.