Le Secrétaire Exécutif Adjoint, M. Bernard Boutsika Ngavet et le Directeur de l’Elevage de la CEBEVIRHA, Dr Abdelrakim Mht TOKO étaient, le 7 août 2021, aux côtés du ministre de l’Elevage et des Productions Animales, Dr Abdelrahim Awat Atteib et de Mme Amina KODYANA, gouverneur de Hadjer Lamis pour la distribution officielle des kits animaux pour la constitution du cheptel aux familles de la province du Hadjer Lamis touchées par les effets de la covid19.
Une vingtaine de femmes vulnérables ont reçu en plus d’un appui financier, des kits de vaches laitières (vache et de veau), des caprins et des ovins pour la constitution de leurs troupeaux.
Ce don entre dans le cadre du Projet d’Assistance aux Familles d’éleveurs Confrontés aux Effets Cumulés de la Soudure Pastorale, de l’Insécurité et de la Pandémie du Covid19 (PAS2P). Financé par la DDC (Coopération Suisse), la coordination Régionale du Réseau des Organisations des Eleveurs de l’Afrique de l’ouest et du centre et porté par la confédération des Organisations Professionnelles des Pasteurs et Acteurs de la Filière Bétail du Tchad (COPAFID-TCHAD), cette initiative vise à aider les éleveurs touchés par les effets de la pandémie de Covid-19 à la reconstitution de leur cheptel.
Présidant la cérémonie de distribution des kits, le ministre de l’Elevage et des Productions Animales, a d’abord félicité les efforts du COPAFID-TCHAD avant d’inviter les partenaires du développement, les institutions internationales et les organisations professionnelles faitières à conjuguer les efforts afin de relever les défis que font face les communautés d’éleveurs. Il a ensuite précisé que la mobilité du bétail constitue un levier vital d’atténuation de la vulnérabilité des ménages pastoraux et agropastoraux dans le contexte actuel d’aléas climatiques, économiques et sécuritaires croissants.
Le ministre a fait constater que les systèmes de mobilité pastorale connaissent des évolutions importantes sous les effets combinés du changement climatique, de la pression démographique, du développement des cultures commerciales, de la baisse de la fertilité des sols et de l’expansion de l’insécurité. Des facteurs, qui selon lui, sont à l’origine de l’aggravation des tensions dans les relations sociales entre les usagers des espaces ruraux, conduisant à l’amplification des conflits entre agriculteurs et éleveurs.
« Il convient de rappeler que les stratégies de gestion de la situation des soudures pastorale s’appuient principalement sur le recours à la mobilité du bétail, notamment le déplacement d’amplitude variable selon les types d’élevage , les zones et la vente anticipée des animaux pour acheter des aliments du bétail. Des leviers combinés qui permettent d’optimiser les budgets familiaux et ceux des troupeaux », a-t-il indiqué.
Le ministre de l’élevage a, pour finir, sensibiliser les éleveurs réticents à la vaccination de leur bétail et leur a prodigué des conseils pour éviter les conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs.